MON AMOUR
J’ai écrit pour la terre entière
Et je n’ai pas oublié notre rupture amère.
Je suis devenu poète par la force de la douleur
Et avec sa sueur j’ai réussi à retrouver mon cœur. J’ai dessiné sur une toile nos incompréhensions
À la forge de l’ignorance mes doigts sont encore captifs. J’ai usé mon carpe-diem au-delà de nos frontières. J’ai bravé tes pleurs sans la rime esthète.
J’ai lutté avec la solitude
Langoureux silence et la mélopée du tord-boyaux
Tu sais la vie suis son cours
J’ai dû rire avec le mensonge
Et m’asseoir devant ses quatre vérités.
La rivière coule encore
Le pont a perdu ses piliers
Et je reste en équilibre sur ton défunt sourire Aime-moi disais-je au vent des grandes montagnes Mais tu t’échappais à la première lueur du soleil.
La nuit s'est encore invitée
Et cela devient pénible de ne pas t'éviter
Marcher seul demande du courage
Et t'avoir dans les veines un acte de résistance.
Je me rappelle avec un peu de poussière
Nos baisers d'infortune, et ton regard d'Eve
On s'est avoué nos actes manqués
Et escaladé le paradis par les voies de l'enfer
Je sais que le temps est à son affaire
Et que l'avenir sera remplit de nos alcool
A cet instant le train quitte la gare
La destination aura peut-être un goût de sable
Mais qui ne tente rien est condamné à se lamenter
J'ai tenté, je suffoque la main tendue
Mais si tu m'entends, je viendrai me rendre
Là où la vie mérite un ultime espoir.
Le jour s'agite
Et j'abrite ce que je peux comme pensées
En haut de la tour l'amour du vide s'est présenté.
Le saut de l'ange me taraude l'esprit
Comme ce dernier verre de jus de goyave bu avec mon père.
Que de contours à lisser
Avec mon cœur d'homme.
Des sentiments désabusés,
Cachés dans un livre qui ne se vend pas.
J'hésite à écrire quelques lignes de plus
J'ai peur de construire la minute qui te fera fuir
Mais je rêve d'odeur de citronnelle
De conquête de soleil et de bain de lune
Fort-de-France ma capitale
Et le Vauclin ma terre natale
J'ai vécu aux antipodes d'une vie rangée
Je suis poète où tout se vit à la veine près.
Je me couche près de ma mémoire et je me sers Je ne vis plus là où je ris
Le verbe oser n’a plus le gout de tes lèvres. Nos épouvantails se consument
Et a rivière coule encore
MY LOVE
I have written for the whole world
And I haven't forgotten our bitter break-up.
I became a poet through the force of pain
And with his sweat I managed to find my heart. I drew on a canvas our misunderstandings
At the forge of ignorance my fingers are still captive. I have worn out my carpe-diem beyond our borders. I have braved your tears without the aesthetic rhyme.
I struggled with loneliness
Luscious silence and the melody of the twist
You know, life takes its course
I had to laugh with the lie
And sit down in front of his four truths.
The river still flows
The bridge has lost its pillars
And I remain balanced on your dead smile Love me, I said to the wind of the great mountains But you escaped the first light of the sun.
The night has come again
And it becomes painful not to avoid you
Walking alone takes courage
And to have an act of resistance in your veins.
I remember with a bit of dust
Our kisses of misfortune, and your look of Eve
We confessed our failed acts
And climbed heaven by the ways of hell
I know that time is of the essence
And that the future will be full of our alcohol
At this moment the train leaves the station
The destination may have a taste of sand
But he who tries nothing is doomed to lament
I tried, I suffocate the outstretched hand
But if you can hear me, I will come and surrender myself
Where life deserves a last hope.
The day is hectic
And I shelter what I can as a thought
At the top of the tower the love of emptiness presented itself.
The angel's leap is running through my mind
Like that last glass of guava juice I drank with my father.
So many contours to be smoothed
With my human heart.
Disillusioned feelings,
Hidden in a book that doesn't sell.
I hesitate to write a few more lines
I'm afraid to build the minute that will make you run away
But I dream of the smell of lemongrass
Conquering the sun and moon bathing
Fort-de-France my capital
And the Vauclin my native land
I have lived at the antipodes of a tidy life
I'm a poet where everything is lived to the last detail.
I lie down close to my memory and I use I no longer live where I laugh
The verb dare no longer tastes like your lips. Our scarecrows burn out
And the river still flows
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